POSTURE SUR LA TETE

SIRSHASANA

Introduction

La posture sur la tête, Sirshasana (sirsha = tête), considérée comme le « roi des asanas » pour ses nombreux bienfaits sur la santé, fait partie de la famille des postures inversées. Ses effets physiologiques se font sentir dans tout le corps mais plus particulièrement au niveau de l’irrigation du cerveau, de la digestion, de la stimulation de la circulation sanguine et de l’équilibrage du système endocrinien. Cet asana est à aborder avec précaution et devrait être appris auprès d’un professeur compétent. Une description en est donnée ici à titre informatif.

Technique

Depuis la posture de l’enfant, prendre l’écartement des coudes et entrecroiser les doigts pour former un triangle équilatéral qui servira de base à la posture.
Poser le sommet du crâne au sol en s’assurant que l’arrière de la tête est en contact avec l’intérieur des mains.
Tendre les jambes puis marcher progressivement en direction de la tête en gardant le dos bien droit.
Fléchir les genoux et amener les talons au fesse.
Tendre les jambes.
Respirer avec l’abdomen de façon souple et régulière. Ne jamais forcer et essayer de trouver un certain confort dans la posture à travers la respiration.
Pour sortir de la posture, fléchir les genoux et revenir dans la posture de l’enfant pour détendre la nuque et les épaules et aussi pour permettre au sang de revenir vers le cœur.

Séquence complète en photos

Au début, rester seulement quelques instants puis progressivement augmenter la durée. On devrait quitter la posture dès qu’elle devient inconfortable. Cette notion de confort dans la posture est essentielle quelle que soit la pratique de Yoga, en accord avec la définition de Patanjali dans les Yoga Sutras : « Sthira Sukham Asanam : un asana devrait être ferme et confortable ». Même s’il fait référence ici à la posture de méditation, la même règle est appliquée aux asanas du Hatha Yoga.

Bienfaits

Puissant stimulant cérébral grâce à l’important apport d’oxygène fourni au cerveau.
Stimule et équilibre l’activité des glandes endocrines, en particulier les glandes pituitaire et pinéale.
Stimule la circulation artérielle et veineuse.
Augmente le taux d’hémoglobine dans le sang.
Détend le cœur et les autres organes internes qui n’ont plus à subir la pression intra-abdominale.
Massage des organes internes.
Améliore sensiblement les processus d’assimilation et d’élimination des aliments (meilleure digestion et meilleure élimination par les voies naturelles).
Ralentit le processus de vieillissement des cellules.

Contre-indications

Compte tenu de la pression exercée sur les cervicales et les disques vertébraux dans cette posture, il est préférable de l’éviter si l’on a eu un accident à ce niveau.
A éviter également en cas de forte migraine.
Pour les femmes, ne pas pratiquer les postures inversées lors des périodes de menstruation.