La nature du mental est mouvement. Il est donc normal de penser lorsqu’on commence la méditation. Il ne s’agit pas d’arrêter brusquement l’activité du mental. Cela reviendrait à essayer d’arrêter net un cheval au galop. Il s’agit plutôt de diminuer graduellement le nombre et la force des pensées, tout comme le cavalier qui invite sa monture à progressivement ralentir l’allure pour finalement l’amener à marcher au pas. Le processus est analogue en méditation. En dirigeant l’attention sur un objet unique de concentration, comme la respiration, une sensation, un son, une image… les sens se calment et le cerveau ralentit naturellement son activité cognitive et réduit la fréquence et l’intensité des ondes cérébrales. Il est essentiel de ne pas établir un rapport de force avec le mental mais au contraire de le traiter comme un ami un peu récalcitrant mais pas foncièrement mauvais, et de faire preuve de patience, d’une persévérance tranquille et de compréhension.